Rapport Intégré 2021-2022

Les raisons d’y croire

LA PAROLE À ALEXANDRA BOLESLAWSKI

Photo : Alexandra Boleslawski

Le groupe Crédit Agricole enregistre un coût du risque de 2 193 M€ en 2021 et 1 849 M€ soit 18 bps en vision sous-jacente hors éléments spécifiques exceptionnels. Sur le périmètre Crédit Agricole S.A., le coût du risque atteint 1 576 M€ au total et 1 232 M€ en vision sous‑jacente hors ces mêmes éléments spécifiques soit 28 bps.

Ces chiffres représentent environ une division par deux du coût du risque par rapport à 2020 et un retour à des niveaux historiquement très bas. Ce résultat traduit le succès de la stratégie de portage de l’économie du Gouvernement, appuyée par la BCE et déployée avec le soutien des banques. En évitant un grand nombre de défaillances des agents économiques, ce portage s’est traduit par un coût du risque avéré très contenu.

Dans le même temps, le Groupe a continué d’appliquer une approche prudente en poursuivant la constitution de provisions de prudence à hauteur de 595 M€. Au total et avec l’apport de Creval en Italie, le stock de provisions de prudence du GCA aura progressé de près de 800 M€ en 2021 et d’un peu plus de 2 Mds€ sur les deux exercices 2020 et 2021 affecté par la crise de la Covid-19. À fin 2021, le groupe Crédit Agricole dispose de 18,9 Mds€ de provisions au total dont 7,5 Mds€ de provisions de prudence correspondant à plus de deux années et demi du coût du risque moyen observé sur longue période avant crise.

Depuis la fin de l’exercice, l’environnement se trouve très sensiblement modifié par le conflit en Ukraine. Le Groupe est présent dans les deux pays, en Ukraine avec une banque de proximité et en Russie avec les activités de sa banque de financement et d’investissement. Les expositions dans ces deux pays (on-shore et off‑shore) représentent moins de 1 % des engagements commerciaux de Crédit Agricole SA. Notre niveau de provisionnement global et en particulier les 3 Mds€ de provisions sur encours sains de Crédit Agricole SA sur les 7,5 Mds€ que compte le Groupe, nous permettent d’aborder sereinement notre capacité à absorber les impacts directs et indirects de la guerre.

Alexandra Boleslawski, Directrice des risques