Crédit Agricole S.A. fait preuve d’une excellente résilience de ses résultats 2020, le dynamisme des résultats opérationnels absorbant une part significative du coût du risque. Son agilité opérationnelle lui vaut d’atteindre, avec deux années d’avance, l’objectif de coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU du Plan moyen terme (< 60 % en 2022).
Résultat net part du Groupe sous-jacent
Hors les éléments spécifiques, le résultat net part du Groupe sous-jacent ressort à 3 849 m€, en baisse de – 16,0 % par rapport à l’année 2019. Cette baisse modérée du résultat de
– 734 m€ sur l’année s’explique principalement par la hausse du provision nement des encours sains ; sans cette provision, le résultat afficherait une hausse de + 6,9 % sur un an.
Le coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU s’élève à 59,6 % sur l’année, en amélioration de 1,4 point de pourcentage par rapport à l’année 2019, et atteint déjà l’objectif fixé dans le cadre du Plan moyen terme.
La stabilité des charges s’appuie sur la très bonne efficacité opérationnelle des métiers :
les charges de gestion d’épargne et assurances diminuent de – 2,4 % comparé à l’année 2019, celles de la Banque de proximité de – 2,1 % et celles des Services financiers spécialisés de
– 5,6 % en sous-jacent, tandis qu’elles sont stables (0,0 %) à périmètre constant. Le pôle Grandes clientèles enregistre une hausse des charges de + 6,0 % sur l’année, mais celle-ci est notamment liée à un effet de périmètre avec l’intégration de KAS Bank et
Santander Securities Services (S3) au sein des Services financiers institutionnels.
Le coût du risque affiche une hausse significative sur la période(x2,1/1 350 m€) à – 2 606 m€ contre – 1 256 m€ sur l’année 2019.
La hausse sur l’année s’explique à hauteur de 77 % par un provisionnement supplémentaire des encours sains (stages 1 & 2), notamment lié à un provisionnement prudent des secteurs sensibles tels que l’aéronautique, les croisières, l’hôtellerie, le tourisme, les restaurants et certains autres professionnels. La charge de – 500 m€ sur le 3e trimestre 2020 se décompose en un provisionnement des encours sains (stages 1 & 2) pour – 193 m€ et un provisionnement des risques avérés (stage 3) pour – 291 m€. Sur l’année 2020, le coût du risque sur encours atteint 62 points de base (47 points de base en vision trimestrielle annualisée au 4e trimestre 2020).