Éditorial

Philippe BRASSAC
Directeur général


Il s’agit de passer d’une responsabilité ajoutée à une responsabilité intégrée, au cœur de nos activités et de nos ambitions.

À quelle échéance pourra-t-on apprécier la bonne conduite du Projet du Groupe ? Quelle en est la trajectoire ?

D. L. : La solidité du Crédit Agricole lui permet de se projeter dans l’avenir quel que soit le contexte. Si le Projet du Groupe ne s’inscrit pas dans un calendrier défi ni, nous pourrons néanmoins apprécier sa pertinence à différentes échéances : lors du bilan qui sera réalisé pour le Plan moyen terme 2022, puis à l’occasion d’échéances plus lointaines, en 2030, notamment, date à laquelle de nombreux engagements environnementaux et sociétaux ont été pris au niveau national et international.

Nos objectifs de poursuivre notre engagement en faveur de l’inclusion et de faire de la finance durable l’une des clés de la croissance du Groupe sont concrets et responsables. Ils sont concrets car, en matière d’inclusion, nous nous appuyons sur une gamme complète qui prend en compte les besoins de tous nos clients jusqu’aux plus fragiles. En matière de climat, nous amplifions notre démarche d’accompagnement des clients vers une économie plus propre. Nous renforçons aussi les outils de mesure des impacts environnementaux de nos décisions de financement et d’investissement. Le financement de projets d’énergies renouvelables à grande échelle sera amplifié. 

Ces objectifs sont également responsables car ils lient notre intérêt social à celui de notre environnement. Veiller à ce que nos services bancaires, en termes de tarification comme d’accessibilité physique ou digitale, soient à la portée de tous, mêle intérêt social et responsabilité à l’égard de nos concitoyens. Accompagner la transition énergétique et veiller aux impacts de nos financements conjuguent intérêt social et environnemental.

L’addition des risques géopolitiques, sociaux et sanitaires, avec leurs effets sur l’économie mondiale, les taux et les marchés, transforme les conditions d’exercice des métiers de la banque. Comment le Groupe réagit-il face à cet environnement ?

P. B. : Notre Groupe a des atouts pour faire face à un environnement adverse. Nous sommes la 10e banque mondiale, une des plus solides de l’Union européenne.

Notre modèle de Banque universelle de proximité est robuste et diversifié, et notre engagement social, au cœur de notre Plan moyen terme, fait notre force, en période de crise et au-delà.

Notre niveau de capitalisation et nos réserves de liquidité sont considérables. Cette solidité nous permet, pendant ces périodes incertaines, de soutenir tous nos clients, particuliers, professionnels et entreprises. Notre priorité est d’agir en faveur du développement économique de tous et de tous les territoires, et de contribuer ensuite à la relance de l’économie, c’est notre Raison d’Être.

La crise sanitaire mondiale que nous traversons est un phénomène sans précédent pour nos sociétés modernes dont nous ne connaissons pas encore les effets à long terme, qu’ils soient sanitaires, sociaux ou économiques. Sa vitesse de diffusion, devenue mondiale en quelques semaines, doit nous inviter à nous interroger sur notre capacité à mener des actions cohérentes et collectives, non seulement face à des crises sanitaires et économiques, mais aussi face à d’autres défis planétaires, et notamment les crises climatiques. Cette crise est un avertissement, nous devons en tirer les conséquences, collectivement.